Le réveil fut simple : Je n'avais pas dormi depuis deux jours. J'avais décidé de me changer les idées. Une proie facile m'avait été offert pour le boulot. Je devais simplement éliminé un homme d'affaires qui voulait faire du tort au trafic qu'organisait un gang. Mais comme on dit à cheval donné, on ne regarde pas les dents. Tant qu'on payait, peu m'importait qui je tuais, c'était un jeu pour moi. En plus, si on me payait d'avance, qui étais-je pour refuser ? Pour m'amuser, j'avais feint de rencontré cet homme pour discuter et proposer mes services. Pourquoi n'aurais-je pas le droit de rencontrer ma future victime ? Après tout, aucune règle précise n'est établie pour le meurtre. Si ? De toute façon, le propre des règles c'est qu'elles existent pour être transgressé. Finalement, pour l'exécution de mon contrat, je me fit une joie de boire le sang de ma victime et je fis passer sa mort pour un accident. J'avais simplement trafiqué ses freins. Facile pour moi, j'avais survécu, bien entendu, à l'accident de sa limousine. Après m'être extrait de la voiture, je disparus dans une ruelle, laissant la limousine finir en cendres sans que personne ne me remarque.

N'ayant aucun autre contrat en cours, je pus me reposer toute la journée sans être nullement dérangé. Après un repos plaisant toute l'après-midi, je me levais et je me préparais pour une petit soirée de plaisir et pour m'amuser un peu sur Bourbon Street. Cette rue était légendaire pour sa débauche et ses filles faciles. J'aurais de quoi m'amuser en une heure, voire moins que ça. Une fois habillé d'un tee-shirt tout simple blanc et d'un jeans délavé, je mis mes chaussures et je pris mon long manteau en cuir. Il faisait froid dehors, même si personnellement, le froid ne me dérangeait pas plus que ça. Je montai sur ma moto et direction la rue des bars de la Nouvelle-Orléans. Je roulais assez vite sans soucis. Arrivé dans la rue, je me garai et je continuerais à pied.

Je commençai tout de suite mon boulot, attrapé une fille pour m'amuser, la rendre accroc en quelques minutes, puis m'abreuver jusqu'à ce que sa mort m'empêche de boire. J'avais l'habitude de m'attaquer à des prostitués surtout pour une petite collation comme celle-là. Après tout, qui faisait attention à ce genre de filles ? La police préférait éviter et personne d'autres ne s'y intéressait. Après avoir caché le corps que je venais de vider de son fluide vital, je pris la direction d'un bar, un bon bourbon sec me ferait du bien. J'entrai dans le bar et j'allai m'installer au comptoir, le meilleur endroit de la buvette pour pouvoir tout observé et trouver une petite victime, celle qui m'abreuvera d'amusement toute la nuit. En tournant la tête sur la gauche, après avoir commandé, je reconnut la brunette que j'avais laissé filé. Content de la voir-là, je sourit doucement et je dis calmement. "Et bien pour une surprise." Peut-être que finalement, j'allais m'amuser bien plus que prévu. J'affichais un grand sourire amusé devant la coïncidence.

J'avais tout le loisir de m'amuser, de jouer ou de faire des folies ici. Pour plusieurs raisons, la première, je n'étais pas de ce monde, la seconde, je ne craignais rien et la troisième, j'avais le droit, alors pourquoi ne pas le faire ? Je pouvais boire, draguer, tuer à loisir, personne ne me cherchait des noises et personne n'aurait envie de me chercher des noises. En plus de ça, je faisais assez dangereux avec mon métier. C'était en fait un moyen simple et efficace de tuer et de me nourrir. Même si je ne me gênait pas pour tuer en dehors du travail, même si c'était plus compliqué, fallait masquer le corps. J'adorais m'amuser dans les bars comme ce soir, l'avantage des bars c'était que le nombre de victimes potentielles y étaient conséquents et j'avais donc l'embarras du choix. Comme la veille où j'avais jeté mon dévolu sur une jeune blonde qui attirait pas mal de mecs qui avaient des envies aussi louches que leur sourires. Mais maintenant cette petite idiote n'allumerait plus personne, elle avait fini par être vider de son sang par votre serviteur et je dois avouer que j'ai déjà bu du sang plus frais. Faut croire qu'elle était pas aussi "fraîche" que ça cette fille. J'en avais d'ailleurs des aigreurs d'estomac et on sait tous que je hais les aigreurs d'estomac, ça nuit à ma bonne humeur.

Heureusement l'humeur s'arrangea lorsque je vis Elina assise à côté de moi. Je commandai un bourbon et en après avoir interpellé la jolie brune, j'attendis qu'elle se souvienne de moi, même si son manque de mémoire avait le don de me titiller au mauvais endroit, à savoir mon côté méchant, même si je doutais d'avoir un côté gentil. Mais en tout je n'avais qu'un facette, celle qui ne m'intéressait que moi. Pour les autres, allez voir ailleurs, tant que je n'y trouve pas mon intérêt, à quoi vous servez ? Vous êtes au mieux des objets jetables une fois usagés, au pire, vous valez pas mieux que le cafard que j'écrase sous ma botte. Mais pour le joli visage de cette jeune femme j'acceptai de faire une exception. Je jouais la douce carte de la patience et pour ne pas trop perdre patience devant elle, je bus mon verre pour faire mine que je la laissai réfléchir. Mais valait-elle mieux que ces petites allumeuses dont je me régale ? Je pense pas, mais elle avait eu le don de m'amuser plus longtemps que les autres. Je souris devant sa question et je répondis, comme si je n'avais pas compris le sous-entendus : "Pourquoi ma présence te dérange ? Dommage, j'adore ce bar." Je la regardais et je dis en souriant, comme si c'était purement de la générosité. "Je te paye ton verre si tu veux. En remerciement pour la bonne soirée de la dernière fois." Non pas du tout, c'était juste que je voulais que tu voies que je n'avais pas oublié que l'on s'était amusé chez toi et que je t'avais laissé partir. Chose que je fais jamais.